L’île de Dachen, une ville insulaire basée sur la pierre, formait autrefois un paysage culturel unique le long du littoral avec ses maisons en pierre en cascade. La maison en pierre n’est pas seulement une résidence, mais aussi un vecteur de vie et de mémoire pour des générations. Cependant, avec les changements socio-économiques et les migrations de population, ces bâtiments en pierre porteurs de « nostalgie » se sont peu à peu fanés et ont disparu au gré du vent et des vagues de l’époque.

Le projet est reconstruit sur le site d’origine, avec l’intention de rénover la maison en pierre pour en faire une future base d’accueil du tourisme culturel sur l’île de Dachen. La conception adhère au concept de construction d’une intervention minimale et d’une symbiose maximale, met l’accent sur la résilience économique et écologique, et utilise la pierre et le bois locaux comme principaux matériaux de construction pour obtenir une régénération locale à faible coût. La façade du bâtiment poursuit la technologie de maçonnerie locale, en mettant l’accent sur la préservation de la texture originale de la pierre et la renaissance de la structure locale, de sorte que le volume du bâtiment s’intègre naturellement à la montagne et au littoral, et que le souffle de vie et l’esprit de lieu portés par les maisons côtières traditionnelles sont restaurés.

Sur la base de la continuité, le projet répond également aux limites de la construction traditionnelle avec un langage contemporain sobre. Grâce au traitement simple du volume, au système structurel moderne et à l’introduction de matériaux de prévention des catastrophes, la régénération et l’amélioration des maisons en pierre traditionnelles dans le contexte moderne sont réalisées. En réponse au climat extrême des typhons fréquents, le bâtiment adopte des tuiles anti-typhons spécialement personnalisées pour renforcer sa résilience structurelle dans des conditions extrêmes, de sorte qu’il ne s’agit plus d’une « mémoire fragile », mais d’une extension culturelle pour l’avenir.

De manière introvertie et déterminée, le projet répond à la proposition de « renouvellement de la mémoire ». Établir un dialogue symbiotique entre l’histoire et le contemporain, le lieu et la technologie, sans bruit ni performance, afin que l’architecture puisse devenir un support spatial qui relie la mémoire, perpétue la culture et inspire l’avenir.